« C’est une expérience où l'on sort grandi, tout un chacun devrait la tenter au moins une fois dans sa vie »

Claudie Guillou chargée de communication à GRDF, est marraine de Aygun, chercheuse d’emploi dans la Job Academy RSA

 

 Qu’est ce que vous avez apprécié dans le parrainage de la Job Academy ?

 La relation humaine, l’empathie, l’écoute, comprendre l’autre. Entre ce que la personne vous dit et ce qu’il y a derrière, il faut des fois lire entre les lignes. Cela a été très intéressant pour moi de travailler ces qualités.

 J’ai appris aussi que, malgré tout ce que l’on met en place, cela n’aboutit pas toujours vers un emploi. Il faut apprendre à gérer sa frustration et ne pas se mettre trop de pression en tant que marraine. On doit se rappeler pourquoi on est parrain/marraine : à savoir accompagner, recréer un lien social qui a été perdu, redonner à sa filleule des clés de compréhension et surtout l'aider à se reconnecter à la réalité. Finalement, montrer à son filleul que ce qu’il a dans la tête n’est pas forcément la réalité.

Tout cela a été très enrichissant.

 

  Qu’est ce que vous avez fait avec votre filleule ?

 Avec Aygun, ma filleule, nous avions des RDV réguliers, on fixait des petits objectifs atteignables. J’essayais toujours de lui redonner confiance. Il s’agissait aussi de lui donner les clés de compréhension par rapport à l’emploi en France et l’aider à se réorienter pour réussir à insérer le monde du travail français. Je l’ai encouragée à se réorienter vers les métiers d’aide à la personne, un secteur qui recrute, car elle rencontrait des difficultés à retrouver un emploi en tant que graphiste.

 

 Quelles ont été ses difficultés ?

 Le fait de ne pas avoir la nationalité française et la barrière de la langue sont de réels freins pour retrouver un emploi. Je l’ai encouragée à prendre des cours de français, un bon moyen d’augmenter ses chances d’être recrutée.

 

Quels conseils donneriez-vous à un parrain/marraine qui veut se lancer dans l’aventure du parrainage ?

 Il faut de la disponibilité. C’est une démarche volontaire où l'on doit prendre du temps pour son jobber. Il ne vous appellera pas tous les jours, car il rencontre des difficultés à faire cette démarche. Il faut donc prendre le temps de l’appeler pour lui poser des RDV, montrer qu’on est disponible et à l’écoute. Il faut s’engager sur une durée allant de 6 mois à un an.

 C’est une expérience où l'on sort grandi et que tout un chacun devrait tenter au moins une fois dans sa vie. Cela amène à s’ouvrir vers l’autre, à relativiser ses propres problèmes, à avoir moins d’a priori.

 Même si je suis débordée, c’est une entreprise que je renouvellerais volontiers.